Le répertoire champenois présenté par les Jolivettes se compose essentiellement de danses populaires du XIXème siècle : valses, variantes de scottish, polka, mazurka gigues, quadrilles. A ces danses que l’on trouve dans toute la France à la même époque, il faut ajouter quelques danses plus anciennes telles que les branles, ou plus régionales comme la soyotte. Typique de l’est de la France, dansée de la Champagne jusqu’aux Vosges, la soyotte est vraiment la danse propre à notre terroir. A l’origine danse baladoire – c’est-à-dire faite pour se déplacer d’un lieu à un autre – , elle alterne des pas pour avancer (marche, polka…) et des pas de ciseaux caractéristiques, parfois accompagnés de mouvements de « scie » avec les bras, qui auraient donner son nom à la danse (en patois champenois, « soyer » signifie « scier »).

Un ensemble musical de forme variable accompagne les danseurs, au son de l’accordéon diatonique, de la guitare, de la flûte, du violon, de la vielle, parfois du violoncelle et du chant.

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Les Jolivettes présentent des tableaux qui évoquent des épisodes de la vie d’autrefois, mais aussi des suites centrées autour d’une danse, d’un lieu de collectage. L’ensemble s’efforce de renouveler en permanence son travail chorégraphique afin de le faire évoluer, toujours dans l’objectif de présenter du folklore élaboré.

Ainsi nous présentons une suite autour du cochelet, le repas de fête qui clôturait les vendanges, un tableau évoque le départ des conscrits, et un autre la vie autour du lavoir. Le groupe a également monté une suite de danse 1900 à partir d’un collectage musical réalisé au lieu dit de Champ Rouget, une suite paysanne autour du répertoire d petit village de Bergère, ainsi qu’une suite plus moderne construite sur des variations de nombre, de rythme et d’intention.